Amatsuki - Mythologie

EDO :

En 1457 un seigneur nommé Ota Dokan, fit bâtir un château dans le village d'Edo, sur l'île d'Honshu. Ce village fut choisi car il permettait de dominer militairement la plaine de Kanto et la baie de Tokyo.

En 1603, leyasu Tokugawa devint le premier shogun du Japon. Il décida que Edo serait son quartier général. Sous son règne ainsi que celui de ses successeurs, le château d'Edo devint le centre administratif du Japon en pleine expansion, tant au niveau culturel que politique. Depuis lors, la ville ne changea pas énormément d'aspect. Elle était constituée du yamanote (ville haute) sur les hauteurs, où résidaient la noblesse et les samouraïs. La partie inférieure était la shitamachi (ville basse), où étaient regroupés les marchands et la population commune. Elle se situait au bord de la mer et longeait la rivière Sumida.

En 1868, après la chute du shogunat et la restauration de l'autorité impériale, l'empereur Mutsuhito (Meiji) transféra la capitale impériale de Kyoto à Edo. Elle comptait alors plus d'un million d'habitants.

En 1871 la préfecture de Tokyo (Tokyo-fu) fut fondée.

En 1889, il rebaptisa Edo en Tokyo (la capitale de l'Est).



INUGAMI :

Dans la mythologie japonaise, un inugami (littéralement dieu chien) est une espèce de shikigami (sorte d'esprit invoqué par une personne pratiquant la science ésotérique japonaise), l'équivalent du familier dans la superstition moderne. Il ressemble à un chien, chargé d'assurer la vengeance, ou bien de jouer le rôle de gardien pour son hôte. Ils sont généralement très puissants et peuvent aussi exister de manière autonome. Ils peuvent néanmoins retourner à leur hôte ou encore posséder d'autres personnes.

Comme dans beaucoup de cultures, la vision du chien au Japon est un fidèle compagnon, protégeant son maître de ses ennemis. Ils sont perçus comme des être magiques. Une vieille légende raconte qu'autrefois le chien pouvait marcher comme l'homme, mais qu'il aurait perdu cette capacité. Une des croyances est que la création d'un inugami se fait lors de l'enterrement d'un chien, jusqu'à son cou, en plaçant de la nourriture autour de lui qu'il ne peut atteindre. Le chien mourrait alors au bout de quelques jours, et durant cette période son maître lui dirait à quel point il souffre pour lui. Quand le chien meurt, il devient alors un inugami. Comme sa dernière volonté était de manger, la nourriture placée près de lui serait alors une offrande, permettant de plier à sa volonté l'esprit du chien.

Une autre croyance raconte qu'une vieille femme réclamant sa vengeance contre un ennemi, enterra son chien qu'elle chérissait plus que tout. Seule sa tête dépassait, et la vieille femme prononça ces mots : "Si tu as une âme, excauce mon souhait et je te dresserai un culte tel un dieu". Elle coupa alors la tête du chien avec une scie en bambou, libérant ainsi son esprit qui devenait un inugami. L'esprit réalisa sa volonté, mais il la hanta pour la mort douloureuse qu'elle lui avait infligée. Le corps originel d'un inugami reste en retrait lorsqu'il décide de suivre les désirs de son maîtres. Son corps enterré pourri lentement. Mais si lorsque l'inugami revient le reprendre, il est décomposé, il peut alors prendre le contrôle de son maître, et le rendre plus puissant. La possession par un inugami peut apporter la maladie ou bien la guérir.

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NUE :

Le Nue est une créature légendaire dans la mythologie japonaise.
Sa composition :
- sa tête est celle d'un singe
- son corps est celui d'un tanuki (ressemble à un raton-laveur)
- ses pattes sont celles d'un tigre
- sa queue est un serpent


Il est dit qu'un Nue peut également se métamorphoser en un nuage noir, et qu'il peut donc voler. Pour beaucoup, il est porteur de malchance et de maladies. Certains disaient aussi que manger un Nue pouvait guérir le hoquet.

Le mot Nue apparaît dans l'ancienne littérature japonaise. Ses plus anciennes apparitions ont été découvertes dans Kojiki en 712 (ouvrage racontant à la fois l'histoire et la mythologie du Japon), ainsi que dans Wamyo Ruijusho en 934 (dictionnaire de sinogrammes(1*) japonais). En raison de l'utilisation des man'yogana (sinogrammes(1*) dérivés des kanjis(2*), sont l'ancienne forme des kanas(3*) japonais), son orthographe d'origine était Nuye. Cependant on lui connaît également une autre signification. Le Nue ferait référence à un oiseau, la grive dorée.
Au 13ème siècle, Heike Monogatari(4*) fit référence à une créature nommée Nue. En plus de ses caractéristiques habituelles, elle avait également le cri d'une grive dorée.

(1*) sinogrammes : ce sont les caractères de l'écriture logographique chinoise (signe unique écrit qui représente un mot complet).
(2*) kanjis : ce sont les caractères chinois de la dynastie Hàn, utilisés en japonais et donc empruntés aux chinois.
(3*) kanas : ce sont des caractères de l'écriture japonaise qui notent chacun une more (unité de rythme différente de la syllabe).
(4*) Heike Monogatari : c'est une épopée qui raconte la lutte entre deux clans au 12ème siècle pour le contrôle du Japon.

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SHOGUNAT TOKUGAWA OU BAKUMATSU OU BAKUFU :

En 1185, le samouraï Minamoto-no-Yoritomo adopta le titre de shogun (général), voyant l'incapacité de l'empereur à prendre le pays en main. Il ne supprima pas le gouvernement impérial, qui resta en place à Kyoto. Il édifia à Kamakura (au sud de la ville actuelle de Tokyo) un gouvernement militaire qui exercerait le vrai pouvoir.

Le shogunat (ou bakufu) sera le régime officiel du Japon de 1192 à 1867. En dehors de Minamoto no Yoritomo, dont le shogunat de Kamakura dura environ 150 ans, de 1192 à 1333, seuls Ashikaga Takauji et Tokugawa Ieyasu, tous deux descendants des princes Minamoto, reçurent le titre de Seii Taishogun. Ils établirent leur propre gouvernement militaire bakufu. Celui de Ashikaga dura de 1338 à 1573.

Le shogunat de Tokugawa recouvrit la période de 1603 à 1868. Le règne de la dynastie Tokugawa fut connu sous le nom "période Edo". Cette période, à la différence des familles de shogun précédentes, fut fondée sur la stricte hiérarchie des classes. La classe guerrière des samouraïs (ou bushi) était au sommet. Suivaient ensuite les fermiers, les artisans et les commerçants. L'extrême rigueur du système finit à long terme par amoindrir l'autorité de ces classes. De nombreuses confrontations entre les nobles survinrent, ce qui appauvrît les samouraïs et les paysans aisés. Vers la fin du 19ème siècle, l’empereur finît par faire chuter le règne des shogun et récupérer le pouvoir après la guerre du Boshin.

Les Shoguns de Tokugawa s'éteignirent définitivement en 1868, où le titre de Seii Taishogun fut aboli pendant la restauration Meiji en 1868. Le pouvoir effectif fut alors à l'empereur et à ses délégués.

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TENGU :

Dans la mythologie japonaise, le Tengu est un dieu mineur. C'est un zoomorphe comme la plupart des divinités du shintoïsme (religion fondamentale la plus ancienne du Japon). Il est généralement représenté sous la forme d'un corbeau.

Il existe deux types de Tengu :
- le karasu tengu : corbeau géant avec des jambes et des pieds humains
- konoha tengu : humanoïde avec des ailes de corbeau et un très long nez

Le Tengu est rattaché aux démons (Oni : créatures humanoïdes gigantesques avec des griffes, des dents acérées et deux cornes ) et peut prendre plusieurs apparences (humaine et animale). Il peut aussi communiquer sans ouvrir la bouche, se téléporter et s'immiscer dans les rêves des vivants. Il s'en prend de manière générale aux hors-la-loi, aux prêtres arrogants, aux orgueilleux et dans l'ancien temps, aux samouraïs vaniteux. Le caractère du Tengu a évolué au cours des siècles. Issus des légendes chinoises, il avait la réputation d'être destructeur et malin. Lors de son introduction au Japon, on le soupçonnait d'enlever des enfants ou de provoquer des incendies.

Dans les récits anciens comme le Konjaku Monogatari (recueil japonais de textes d'anecdotes du 11ème siècle), le Tengu était représenté comme un ennemi du bouddhisme car il s'en prenait aux prêtres et incendiait les temples. Vers la période Edo, leur caractère a évolué. Il jouait alors un rôle complètement opposé à leur rôle originel. Durant cette ère, il aidait à retrouver des enfants disparus. Il est aussi devenu le gardien des temples, et des sculptures à son effigies étaient placées autour des lieux sacrés. La représentation du Tengu grandit en popularité et en diversité durant la Période Edo. Cet ancien monstre acquérit une personnalité bien plus joyeuse et amicale.

A priori, le mythe du Tengu fut introduit au Japon vers le 6-7ème siècle ap. J.-C. en même temps que le bouddhisme chinois et coréen. Ses premières apparitions dans les écrits datent de 720. La montagne est son domaine. Il est très souvent associé au mont Kurama (1*) (près de Kibune, réputé être le lieu de résidence du légendaire Sôjôbô, roi des Tengu). (Attention donc lors d'une promenade en montagne , si vous êtes enlevé par un Tengu, on vous retrouvera un peu plus tard en train d'errer, amnésique et complètement désorienté. Evitez donc de les déranger en passant discrètement près des Cryptomeria : ces arbres seraient leur domicile préféré). Pour l'anecdote, le gouvernement Edo envoya, jusqu'en 1860, des demandes officielles aux Tengus pour les inviter à évacuer une montagne le temps que le shogun y séjourne.

(1*) mont Kurama : il culmine à 542 mètres, et a été la résidence d'un des premiers dieux du panthéon japonais. Il y a plus de 6 millions d'années, Mao-son, le grand roi conquérant des démons et des esprits de la terre, descendit depuis Vénus sur le mont Kurama pour apporter la sagesse à l'homme. Ensuite le mont devint la résidence de Bishamon-ten, le dieu gardien du paradis du nord dans le paradis bouddhiste. Le premier temple fut donc construit en 770 par le moine Gantei, mais en 796, le moine chargé de la construction du Toji, eu une vision de Senju Kannon (Kannon aux 100 bras) sur le mont Kurama, et décida de construire d'autres bâtiments donnant plus d'ampleur au lieu. Mao-son, Bishamon-ten et Senju-Kannon forment ainsi une trinité connue sous le nom de Sonten, ou suprême déité, pour laquelle une prière doit être récitée dans la salle principale du temple.

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SANSHIS :

D'après la croyance Koshin, 3 "vers" vivent dans le corps de chaque personne, ce sont les Sanshis. Pendant la nuit de Koshin, ces vers tentent de sortir du corps de la personne endormie pour rejoindre le dieu céleste Ten-Tei(1*), afin de lui rapporter toutes ses mauvaises actions. Ten-Tei punirait alors cette personne en fonction de ses actes, en la rendant malade, en écourtant sa vie, et dans quelques cas sévères, en la tuant. Afin de se protéger de ceci, les gens essayent de ne pas dormir durant les nuits de Koshin, ainsi les vers ne pourraient pas s'échapper de leur corps. Ce rituel est connu sous le nom Koshin Machi (la nuit de Koshin) au Japon.

(1*) Ten-tei (ou Tentei) : il est le dieu créateur des 12 royaumes, aussi appelé Empereur céleste.

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HAKUTAKU :

L'hakutaku est un créature spirituelle de la mythologie japonaise. Dans la tradition chinoise, il est connu sous le nom Bai Ze. Habituellement, il apparaît pour conseiller seulement les rois de la vertue. De manière générale, il ressemble à un lion. Il peut avoir une ou deux cornes, et il a souvent plusieurs yeux. il est considéré comme intelligent et cultivé. Il pourrait vous parler et vous expliquer qu'il ne rend visite qu'aux plus grands et prometteurs dirigeants. Il aurait expliqué à un empereur, qu'il y a 11 520 youkais(monstre du folklore japonais) à travers le monde. Il lui aurait dit également comment se débarrasser des plus mauvais, mais aussi comment traiter avec les bons youkais. L'empereur aurait alors noté toutes ces informations dans un livre entièrement voué aux youkais. L'image de l'hakutaku fut utilisée comme talisman pour chasser les maladies, et depuis lors, l'hakutaku est adulé, comme un gardien spirituel de la médecine herbale.