Kurozuka - Faits historiques et mythologie
Genji :
Le Genji est un titre donné à un fils d'empereur qui ne peut prétendre au trône. Il est donc à l'origine d'une nouvelle branche impériale.
Minamoto no Yoshitsune (Kuro) :
Minamoto no Yoshitsune (1159-1189) était un samouraï et un général des périodes Heian et Kamakura de l'histoire du Japon.
Il était le neuvième fils de Minamoto no Yoshitomo et le demi-frère de Minamoto no Yoritomo, premier shogun du Japon fondé en 1192.
Clan Heike (ou Taira) :
Le clan Taira (Hira) fut un des quatre clans qui dominèrent la politique du Japon durant l'ère Heian, les trois autres étant les Fujiwara, les Minamoto et les Tachibana.
Le clan est également connu sous les noms de Heike et Heishi, d'après la prononciation chinoise du caractère pour Taira (Hei), shi signifiant clan et ke, famille.
Période Heian (794-1185) :
Cette période commence en 794 et s'achève en 1185 avec le début de l'époque de Kamakura.
L'époque de Heian (mot qui signifie « paix » en japonais) est considérée comme l'apogée de la cour impériale japonaise et est célèbre pour ses arts, notamment la poésie et la littérature.
Théâtre Nô :
Le Nô est un des styles traditionnels de théâtre japonais, venant d'une conception religieuse et aristocratique de la vie. Il est composé de drames lyriques des XIVe et XVe siècles impliquant des acteurs souvent masqués. Il y a 138 masques différents. Leur jeu est dépouillé et codifié. Ces acteurs sont accompagnés par un petit orchestre et un chœur.
Leur gestuelle est stylisée autant que la parole qui est chantée.
Le Nô est une forme théâtrale unissant deux traditions :
- Les pantomimes dansées et les chroniques versifiées récitées par des bonzes errants.
- Le drame, dont le protagoniste est couvert d'un masque, était joué les jours de fête dans les sanctuaires.
Les acteurs se transmettent depuis lors de père en fils les secrets de leur art.
Le Nô a évolué de diverses manières dans l'art populaire et aristocratique.
Il formera aussi la base d'autres formes dramatiques comme le kabuki.
Le Nô est unique dans son charme subtil (yugen) et son utilisation de masques distinctifs.
L'ogre d'Adachigahara :
Deux moines yamabushi (*1), Yôkei du temple Kumano Nachi et son serviteur sont en pèlerinage à travers les terres.
Partis de la péninsule Ki, passés par le cap de Shiosaki, ils sont arrivés dans les champs d'Adachi.
En quête d'un abri pour la nuit, ils tombent sur une cabane d'une femme seule. La femme leur dit que sa cabane ne convient pas à des gens de leur rang, mais ils insistent pour rester.
Elle les autorise à rester, prétextant sa misérable solitude.
Devant aller chercher du bois, elle les avertit de ne pas pénétrer dans sa chambre.
Ceci suscite la curiosité du serviteur, qui jette alors un œil dans la chambre, une fois son maître endormi et découvre un monceau d'os et des cadavres en décomposition. Il va prévenir aussitôt son maître qui en conclut qu'il s'agit de la démone de Kurozuka.
Étant sur le point de fuir, celle-ci revient, enragé, sous sa forme démoniaque.
Finalement, grâce aux prières à Bouddha, les deux moines réussissent à étouffer sa colère. Et la démone disparaît avec le rugissement de la nuit orageuse...
(*1) : Yamabushi = moines guerriers des montagnes. Ils sont vêtus du costume des moines soldats Sohei :
- un pectoral avec 6 pompons
- une coiffe nommée Tokin
- une conque nommée Horagai (sorte de "trompette", en forme de gros coquillage)
- une veste (suzakake)
- un pantalon large (hakama)